Brèves bocagères

Prises de guerre

finger

Après que leur blindé a roulé sur la sixième édition du Gourbi le lundi 17 avril, les gendarmes subtilisèrent discrètement le poinçon de la charpente en forme de doigt d’honneur. « Prise de guerre », s’amusa en aparté le général Lizurey. Quelques semaines plus tard, suite au passage de quelques dizaines de zadistes dans la préfecture de Loire-Atlantique pour y signer les COP, deux épées d’apparat fixées au mur de l’auguste bâtiment manquaient à l’appel. Les cours de fleurets se déroulent tous les mercredis à 10h au Gourbi.

 

Tout le monde aime les zadistes

alain

Alain Mustière, ancien président de l’association pro-aéroport des Ailes pour l’ouest, était interrogé il y a un mois par Ouest-France : « Vous en voulez à quelqu’un ?
– J’ai des inimitiés, mais je n’ai ni ennemis personnels ni haine contre les paysans et opposants qui défendaient leurs convictions agricoles et environnementales. À l’exception des violents, des casseurs. Et encore ! Certains de ces jeunes curieux de l’utopie de la Zad ne sont pas méchants. J’ai pris un zadiste, un jour, en stop. Il ignorait dans quelle voiture il montait… On a bien discuté. En revanche, je condamne le jeu de certains qui se sont servis de ces violents à un moment et qui
les rejettent aujourd’hui. »

 

Plus c’est gros plus ça passe

lacrymo

Le 19 avril, l’équipe médicale de la zad tient une conférence de presse à Nantes. On est encore en plein cœur des expulsions et la flicaille est sur les dents : «  Gare aux coups fourrés des zadistes, pas question qu’ils nous foutent la pagaille comme samedi dernier ! » Les pandores se positionnent, les talkies crépitent, bataillon B12 au rapport, tout est sous contrôle, ou presque… Air candide, cheveux au vent, l’égérie de COPAIN 44 est partie ce matin en tracteur de la zone à défendre la plus célèbre de France, elle a chargé dans sa remorque les nombreuses capsules de gaz lacrymogène ramassées dans les champs durant l’opération. Après un heure de route, elle descend la longue rue Bellamy en troisième courte, atterrit devant la préfecture et après une petite manœuvre déverse en douceur l’impressionnant monticule de coques grises sur les marches de l’édifice. Retour à l’envoyeur. Les fins limiers de la gendarmerie, furieux que l’on ridiculise de manière aussi ostensible leur écheveau méticuleux de contrôles routiers, confisqueront l’engin pendant deux mois. Suite à une menace de rassemblement devant le tribunal ce vendredi, le véhicule sera restitué à son propriétaire.

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